JOSEPH INGUIMBERTY (1896-1971)

JOSEPH INGUIMBERTY (1896-1971)

Réunion au village du lotus d'or, 1936

Huile sur toile Signé en bas à droite 89 x 28 cm Provenance : Acquis directement auprès de la famille de l’artiste Bibliographie : Giulia Pentcheff, Josephe Inguimberty - Premier catalogue de l'oeuvre peint, 2012, p. 111 ( L'oeuvre entière reproduite sous le numéro 029) Né à Marseille en 1896, Joseph Inguimberty intégra l’école supérieure des Beaux-Arts de Marseille en 1910, puis l’école nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, en 1913. En 1925, il est recruté par Victor Tardieu et Nam Som afin d’enseigner des cours d’Art décoratif à l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine. Joseph Inguimberty, émerveillé par l'effet de la lumière se reflétant dans les divers objets laqués présents dans les temples, eut alors une révélation et décida d'inclure la laque comme support artistique au programme de l'École. Il dirige ensuite un atelier de laqueurs, créé avec l’aide de sa collègue professeure Alix Aymé en 1934. Artiste aux multiples talents, Joseph Inguimberty se distingua également par sa maitrise de la peinture à l’huile et grâce à ses œuvres dépeignant le Vietnam. Femmes en ao dai dans une nature luxuriante, paysans dans les rizières à la lumière du petit matin… la vie locale – qui devient rapidement un sujet de prédilection pour l’artiste - est dépeinte avec une beauté saisissante. Suite à l’indépendance du Vietnam proclamée par Ho Chi Minh en 1945, Inguimberty est contraint de quitter le Vietnam pour le Sud de la France où il restera jusqu’à sa mort en 1971. L’œuvre aujourd’hui présentée est l’un des panneaux faisant originellement partie de la composition « Réunion au village du lotus d'or », réalisée en 1936. Cette œuvre, impressionnante par sa taille, fut exposée en novembre de la même année à la Galerie Charpentier, rue du Faubourg-Saint-Honoré lors d’une exposition intitulée « Inguimberty, Tonkin-Marseille », présentant des œuvres réalisées lors de ses séjours en Indochine ainsi que dans sa ville natale. L’oeuvre « Réunion au village du lotus d'or » fut évoquée avec éloges par le géographe Pierre Gourou suite à sa visite de l’exposition : « En pénétrant dans le vase vaisseau qui abritait l’Exposition, l’on recevait une impression de lumière […] la porte franchie, on pénétrait dans un monde ensoleillé et lumineux et l’on oubliait devant tant de grâce, d’équilibre et de force, devant un si délicieux ragoût de couleurs, la grisaille et la banalité de nos rues et les soucis de l’heure présente » (« Le Monde Colonial », 1er janvier 1937 p.12).