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Vente BAYA So unique du 10 novembre 2022

Lot

Sur 3

BAYA (Fatma Haddad Mahiedinne) (Algérie, 1931-1998)

Femme flûtiste

  • Description
  • Expositions
  • Provenance

BAYA (Fatma Haddad Mahiedinne) (Algérie, 1931-1998)

Femme flûtiste

Gouache sur papier 99x150cm Signé et daté bas à droite (19)90 Contresigné et daté au dos 90
« Quand on peint et qu’on tient ses pinceaux entre ses mains, on s’évade de tout, on est dans un monde à part et on crée ce que l’on a envie de créer. » La maturité (1963-1998) Après 1979 et le décès de son mari, Baya doit faire face à des besoins économiques et faire vivre sa famille. Elle continue sans relâche à créer, à exposer, tout en demeurant loin de la lumière, dans sa maison de Blida. Sa carrière trouve son apogée en terme d’expositions algériennes et internationales. Ses œuvres sont présentées en France en 1982, 1984, 1987, et 1991, mais aussi aux Etats Unis, au Royaume-Uni, en Belgique, à Cuba, en 2021 aux Emirats Arabes Unis pour la première fois. Une de ses œuvres est choisie pour illustrer un timbre algérien, par trois fois, en 1971, 1989, puis en 2008. Commercialisées en galerie depuis 1947, ses œuvres ont timidement fait leur apparition aux enchères au cours des années 1990, avant d’atteindre des prix records en 2020 et 2022, avec notamment un résultat de 84 500 € pour une œuvre intitulée « la danse », datant de 1946, une de ses productions de jeunesse (Source Artprice). Ces œuvres sont désormais présentes dans toutes les institutions internationales telles que le Musée des Beaux Arts d’Alger, l’Institut du monde arabe (Paris), Mathaf : Arab Museum of Modern Art (Doha), la Collection de l’art brut (Lausanne), la Dalloul Art Foundation de Beyrouth, l’Arab Museum of Modern Art de Doha, la collection Kamel Lazaar (Tunis). Le 20e anniversaire de son décès a été commémoré par le moteur de recherche Google, marque de son immense rayonnement posthume. Baya s’éteint en 1998, à Blida. Elle est alors une artiste de 67 ans, reconnue internationalement mais pauvre. Elle laisse une œuvre exubérante et colorée, peuplée de femmes énigmatiques, d’oiseaux, d’instruments de musique, et de fleurs épanouies, dans un monde irréel et fabuleux qui nous ravit. Seulement ses gouaches aux intenses violet, rose, turquoise et vert émeraude sont-elles aussi paisibles qu’il y paraît ? Dans cette fausse symétrie, ses figures toujours féminines avec des visages transparents et énigmatiques coiffés d’une masse de cheveux de jais, il n’est pas rare de ressentir la sourde douleur gonflée de silence qu’elle peint intuitivement dans cet univers où la force du rêve l’emporte. « Baya porte son regard fleur vers le ciel de plénitude où l’attendent Chagall, le douanier Rousseau, un petit nombre d’élus. Elle, la première d’une chaîne de séquestrées, dont le bandeau sur l’œil, d’un coup, est tombé », Assia Djebar, in Le Nouvel Observateur, 24 janvier 1985. Bibliographie : Anissa Bouayed, chercheuse auprès du laboratoire CESSMA, université Diderot, Alain Messaoudi, Baya et l’art des autodidactes dans le Maghreb des années 1945-1960, In Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie : Études offertes à Omar Carlier, Éditions de la Sorbonne, 2018. Anne-Sophie Joncoux Pilorget, Baya les chemins de la création, in « Mémoires en miroir, Algérie-France, Editions HDiffusion, 2022.
Provenance : Ancienne collection de Monsieur M. (1924-2016), puis par descendance.

Vente terminée

Estimation

20 000 € - 30 000 €

Adjugé à

28 000 €

Département

  • Adresse  

    Middle-East Modern and Contemporary Art Department.
    19, rue de la Grange Batelière
    Paris 75009
    France

  • Téléphone   +33(0)147275650
  • Courriel   middleeast@millon.com

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Zahra JAHAN-BAKHSH DEVINOY

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