MOLIÈRE & BENSÉRADE (Isaac de) & PHILIDOR (Anne DANICAN).

MOLIÈRE & BENSÉRADE (Isaac de) & PHILIDOR (Anne DANICAN).

Exceptionnels manuscrits contenant les textes seuls de Molière et Benserade (sans les partitions) pour ballets qui furent jouées sur des airs de Lully : Le volume tomé 1 de [1] f. (table), 191 pp. renferme 5 ballets : ""L'amour malade, Balet du Roy dansé par Sa Majesté le 17 de Janvier 1757"" (musique de Lully, livret de Francesco Buti et Bensérade) ; ""Ballet royal d'Alcidiane divisé en trois parties dansé par Sa Majesté le 14e Janvier 1659"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Chacun fait le metier d'autruy Ballet dansé à Berné pour le Divertissement de la Reyne le 18e jour de May 1659"" (musique de Lully, Livret de Beauchamp"" ; ""Ballet de la Raillerie dansé par Sa Majesté le 19 février 1659"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Balade de la Paix dansé devant Sa Majesté à Carcassonne l'an 1660"". Le volume tomé 2 de [1] f. (table), [220] pp. renferme 4 ballets : ""Balet des Proverbes dansé par le Roy le 17 fevrier 1654"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Balet du Temps dansé par le Roy le dernier jour de Novembre"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Les Nopces de Pélée et de Thetis Comedie italienne en musique entremeslée d'un Balet sur le mesme sujet dansé par Sa Majesté l'an 1654"" (musique de Carlo Caproli, livret de Francesco Buti et Bensérade) ; ""Les Plaisirs troublez Mascarade dansée devant le Roy par Mr le Duc de Guise l'an 1657"" (musique de Louis de Mollier, livret de Charles de Beys). Le volume tomé 3 de [1] f. (table), 221 pp. renferme 6 pièces : ""Le Grand Balet de bienvenue dansé à Compiègne le 30 Mars 1655 par ordre expres du Roy aux Nopces de la Duchesse de Modene"" ; ""Balet des plaisirs dansé par Sa Majesté le 4e fevrier 1655"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Relation de ce qui s'est passé à l'Arrivée de la Reyne Christine de Suede à Essaune en la maison de M. Hesselin Ensemble la Description particuliere du Ballet qui a esté dansé le 6 septembre 1656"" ; ""Le Triomphe de Bacchus dansé à Bezançon l'an 1652"" (musique de Lully, livret de Bensérade) ; ""Balet du Dereglement des passions de l'Interest de l'Amour et de la Gloire"" ; ""Balet de Psiché ou de la puissance de l'amour dansé par Sa Majesté le 16e jour de Janvier 1656"" (musique de Boësset et Lully, livret de Bensérade). Provenances des 3 volumes : Bibliothèque du Roi - Palais Royal ; ex-libris Bibliothèque de La Rivière. Le volume tomé 8 de [1] f., [193] pp. renferme trois ballets : ""Balet des Muses Dansé par sa Majesté à son château de St Germain en Laye Le 2 Décembre 1666"" (musique de Lully, livret de Molière et Bensérade), ""Balet Royal de Flore Dansé par sa Majesté Le mois de Février 1669"" (musique de Lully, livret de Bensérade), ""Le Bourgeois gentilhomme. Comédie Ballet donné par le Roy à toute sa cour dans le château de Chambort Au mois d'octobre 1670"" (musique de Lully, livret de Molière). Provenances : Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse, 1er duc de Penthièvre, fils de Louis XIV et de madame de Montespan. Avec ses armes sur les plats et son chiffre LA dans les caissons. (O.H.R. - pl. 2609 n°6 - répertorie les armes des plats comme appartenant à son fils Louis-Jean-Marie de Bourbon, second duc de Penthièvre (1725-1793), le comte de Toulouse portant généralement deux ancres en sautoir mais il est précisé que cette règle fut plusieurs fois enfreinte et que l'on retrouve ces armes à une ancre antérieurement à la naissance du duc de Penthièvre, comme c'est le cas ici.) / Marie-Adélaïde de Bourbon (1753-1821), mademoiselle de Penthièvre, duchesse de Châtres puis d’Orléans, épouse de Philippe-Egalité, sa fille. / Louis-Philippe d’Orléans (1773-1850), duc d’Orléans puis roi des Français, son fils (avec le cachet de la Bibliothèque du Roi au Palais-Royal au début de l’ouvrage ; cf. Catalogue de livres provenant des bibliothèques du feu roi Louis-Philippe. Deuxième partie. Paris, Potier, 1852. Vendu le 17 décembre 1852, n°921.) / Volume acheté vraisemblablement par Cretaine ou Payé, un des deux marchands français ayant acquis nombre de livres de la bibliothèque de musique du comte de Toulouse. Ils s’étaient partagé l’essentiel des volumes avec un marchand et collectionneur anglais, William Hope. La partie achetée par Hope est bien connue car elle fut rachetée par Sir Frederick Ouseley et dispersée en 1978. /Henry Greffulhe (1848-1932), collectionneur, modèle de Proust pour le duc de Guermantes. Il le conserva dans un de ses châteaux qui avait aussi appartenu au comte de Toulouse et l’y laissa quand il vendit ce château. 4 volumes in-folio, veau brun, dos à nerfs ornés du chiffre du comte de Toulouse, armes dorées du Comte de Toulouse, duc de Penthièvre, au centre des plats, tr. dorées (reliure de l'époque). Coiffes et coins usagés, épidermures, manque de cuir à la coiffe du tome 3. Ces copies furent réalisées vers 1703-1705, sous la direction du comte de Toulouse lui-même et d’Anne Danican Philidor (1681-1728), fils d’André (bibliothécaire et copiste de Louis XIV, Ordinaire de la Musique du Roi) et demi-frère de François-André, le fameux joueur d’échecs. Anne collabore avec son père dans ses fonctions de bibliothécaire de la Musique du roi à compter de 1702, et l'aide aussi à copier des partitions de la collection Toulouse-Philidor. Il est nommé ""garde de la bibliothèque de musique du roi"" en survivance. Au moins une douzaine de copistes travaillèrent à la bibliothèque de musique du comte de Toulouse. Ces 4 volumes faisaient partie d'un ensemble de 8 volumes dédiés aux ""anciens ballets"" et porte les tomaisons 2 à 4 et 8 (celle-ci grattée en partie) sur les dos. Ces 8 volumes étaient toujours réunis lors de la vente de 1852 mais 4 d'entre eux disparaissent par la suite. On retiendra pour l'anecdote la participation de Mme de La Vallière et Mme de Montespan avec Louis XIV à la mascarade espagnole du Ballet des Muses (6e entrée et 13e entrée) : la première, toujours maîtresse de Louis XIV, résentera alors au roi la seconde, qui prendra sa place de favorite et donnera naissance, entre autres, au comte de Toulouse. Y sont joints plusieurs documents et lettres manuscrits : - L.S. ""L. A. de Bourbon"" (Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse) et ""Maréchal d'Estrées"" (Victor Marie d'Estrées, comte puis duc d'Estrées (1723), 1660-1737, Maréchal de France depuis 1703), Paris, 20 juin 1716, 1 p. in-f°, adressée à M. Le Couturier, relative aux appointements des ingénieurs aux fortifications employés par le Conseil de Marine. - L.S. ""L. A. de Bourbon"" (Louis-Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse), Marly, 30 juin 1701, 1 p. petit in-4 : ""Monsieur, Vous verrez par la lettre du Roy que je vous envoye que Sa Majesté a fixé les États au 20 du mois de juillet prochain dans la ville de Nantes […]"" (convocation aux États de Bretagne) - Document manuscrit sur vélin signé ""Louis"" (pour Louis XV), contresigné par Phélypeaux (Jean-Frédéric Phélypeaux, comte de Maurepas, 1701-1781, secrétaire de la Maison du Roy entre 1723 et 1749), 32,5 x 53 cm : retenue de chirurgien du corps de Madame la Dauphine pour le sieur Hévin, 20 octobre 1744. - L.S. de LOUIS XIV, Versailles, 20 mars 1714, 1 p. in-4 adressée à Cardin Le Bret, intendant de Provence (cachets de cire noire conservés, adresse au verso), dans laquelle le roi évoque le traité de Rastatt signé quelques jours plus tôt et exprime sa satisfaction de ce que la généralité ait donné son accord pour lui fournir la somme demandées. - L.S. de Louis-Jean-Marie de Bourbon, second duc de Penthièvre (1725-1793), comte de Toulouse, Vernon, 27 septembre 1792, 1 p. in-8, à Mme de Saint-Haon (aurait préféré lui souhaiter de vive voix un bon voyage, a recommandé le petit Gustave à Chabries). - Billet autographe signé de la reine Marie Amélie de Bourbon Sicile (1782-1866), épouse du roi Louis Philippe, 23 décembre 1857, depuis son exil en Angleterre, 2 pp. in-12 adressée à son secrétaire Edmond Buisson (dispositions relatives à l'achat de livres, à l'envoi de linge etc. et leur prochaine rencontre).