Robert Combas né dans la deuxième moitié du XXème siècle à Lyon. Peintre, sculpteur et illustrateur, il est l’initiateur du mouvement de la figuration libre avec Hervé Di Rosa. L’artiste prend à travers son œuvre la liberté de « figurer » toute forme d’art sans frontière ou hiérarchie de valeurs entre « haute » et « basse » culture. Chef de file de ce mouvement , il est considéré de nos jours comme l’un des artistes français contemporains les plus importants, apparaissant chaque année dans le classement Artprice des 500 artistes contemporains les plus côtés au monde. Robert Combas grandit à Lyon puis à Sète dans une famille communiste. D’abord étudiant à l’école municipale des Beaux-Arts de Sète où il rencontre Hervé Di Rosa, il entre ensuite à l’école des Beaux-Arts de Montpellier où il réalise ses premières peintures avec des matériaux de récupération. Dès son entrée aux Beaux-Arts, Combas apporte une esthétique novatrice, prenant le contre-pied de l’art conceptuel qui domine la production artistique française. En redéfinissant l’utilisation de l’espace, de la couleur et de la figuration, il s’approprie les grands matériaux de l’art dit classique, ouvrant la voie d’un retour à la figuration. C’est en ce sens qu’il participe à l’exposition « Après le classicisme », organisée par Bernard Caysson au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne. Dès 1977, Combas peint la série des Batailles et poursuit en s’appropriant le très connu personnage de Mickey Mouse. Créant par la suite le « Pop Art arabe », expression de son invention pour désigner les œuvres similaires aux publicités des pays émergents, il affirme une esthétique brute, influencée par ce qui l’entoure : télévision, rock, bandes dessinées, sexe. La première exposition personnelle de l’artiste se déroule en 1982 à Paris à la galerie Yvon Lambert. La même année, il expose à la galerie Swart à Amsterdam dans le cadre de son exposition « Figuration libre ». Dès le début, l’œuvre de Combas est confrontée à la génération des graffitistes new-yorkais tels que Jean-Michel Basquiat ou Keith Haring. Pourtant, sa peinture fait davantage référence aux arts populaires. Ce décalage mène rapidement l’artiste vers une peinture « dérationalisée », détachée de tout support intellectuel. Ce nom de « figuration libre » fait écho à une manière de visualiser l’art qui se détache totalement d’une contemplation romantique ou mélancolique. Se caractérisant par une jovialité débridée, son œuvre contraste avec l’art austère et grave. L’artiste connaît une grande popularité : une rétrospective lui a été consacrée en 2012 au musée d’art contemporain de Lyon.