Auguste Renoir est un peintre français associé au mouvement impressionniste né en 1841 à Limoges et décédé en 1919 à Cagnes-sur-Mer. Issu d’une famille modeste, c’est en intégrant un atelier de porcelaine à ses quatorze ans que l’artiste aura une première approche de la peinture, il réalisera là bas des peintures sur porcelaine. Il expérimentera d’autres métiers en lien avec la peinture, notamment la peinture de tentures d’église avant d’intégrer en 1962 l’Ecole des Beaux-Arts. Il fréquentera souvent l’académie privée de Charles Gleyre qui y enseigne. Durant ses études il rencontre des artistes tels que Claude Monet et Frédéric Bazille qui lui feront découvrir leur admiration pour les peintres romantiques et réalistes comme Eugène Delacroix, Gustave Courbet, Camille Corot et surtout Edouard Manet. Il est ainsi initié au courant impressionniste. Lorsque Gleyre prend sa retraite il quitte les Beaux-Arts. Il expose alors sa première oeuvre au Salon, l’Esméralda qui aura un franc succès mais qu’il détruira par la suite. Les oeuvres de cette période de sa vie sont marquées par les artistes que lui introduisent les impressionnistes, qu’il s’agisse des thèmes ou des sujets de ses peintures. Il empruntera par exemple à Delacroix les femmes orientales.
Son séjour à la Grenouillère avec Claude Monet marque un tournant certain dans sa carrière. C’est un lieu très populaire à l’époque où ils se retrouvent en plein air. Sa gamme chromatique prend une nouvelle orientation, il se met notamment à pratiquer une fragmentation de la touche similaire à celle de Monet.
C’est à ce moment qu’il entre réellement dans sa période impressionniste. Il expose alors aux côtés des impressionnistes dès leur première exposition en 1874.
S’il appartient à la lignée impressionniste, il reste cependant attaché à la tradition du portrait qui lui servira de support financier tout au long de sa carrière. Le nu sera aussi une thématique dominante dans son oeuvre. Il fera d’abord appel à des modèles professionnels avant de se tourner vers des jeunes femmes qu’il rencontrera parfois par hasard dans la rue.
Vers les années 1880, il est au plus bas dans sa carrière et décide de quitter le groupe de ses amis impressionnistes. Il reviendra néanmoins au Salon Officiel, seul moyen pour lui de faire un retour possible vers le succès.
Les commandes de portraits prestigieux lui permettent de revenir sur la scène artistique et d’affirmer de plus en plus son art. Il met un accent sur les effets de contraste, de lignes marquées, de contours soulignés même si les thèmes demeurent principalement les mêmes que dans sa période de 1870. Les couleurs se font plus froides et on observe un réel retour vers le classicisme. Les critiques ne seront pas élogieuses.
De 1890 à 1900 il change de nouveau de style : il mélange impressionnisme et style de la période ingresque.
Cette décennie est considérée comme celle de sa maturité mais aussi de sa consécration. Ses oeuvres se vendent bien et il est finalement reconnu du public et des critiques.
Son état de santé se dégrade rapidement, il part en retraite avec sa famille à Cagnes-sur-mer, il peint durant cette période essentiellement portraits, nus, paysages et scènes mythologiques. Il s’initie brièvement à la sculpture et y passe finalement ses derniers jours.