Skip to main content
Retour aux créateurs

Philippe-Joseph BROCARD- 1831-1896

A banner

« L’Orient, soit comme image, soit comme pensée, est devenu, pour les intelligences autant que pour les imaginations, une sorte de préoccupation générale »[1]

 

Une génération après ces mots de Victor Hugo,  Philippe-Joseph Brocard percera les secrets des émaux arabes des XIII ème et XIV ème siècle. Celui qui était restaurateur d’objets d’art se prend en effet de passion pour les verreries islamiques et décide de se former à l’art du verre et de l’émaillage pour reproduire ces décors polychrome et dorés qu’il affectionne. C’est ainsi qu’il redécouvrira le procédé des émaux durs colorés en plein[2], qui suppose une composition particulière du verre afin que les décors s’y fixent durant la cuisson sans que lui-même ne se déforme ou fonde. Une technique qui allie précision et minutie et fait de lui le novateur de l’émaillage sur verre, suivi en cela par d’autres artistes comme Alphonse Giboin ou Philippe Imberton.

Brocard présente ses premières pièces émaillées avec succès lors de l’Exposition Universelle de 1867 à Paris, suscitant l’admiration d’Emile Gallé[3] qui s’en inspirera dans ses premières verreries des années 1880 (et notamment son vase "Espoir" que l’on peut observer au Musée de l’Ecole de Nancy). 

A l’Exposition Universelle de Vienne de 1873, il obtient une médaille d’or, tandis qu’à celle de Paris en 1878 un critique relève "l’entente remarquable de la couleur et du sentiment décoratif de l’Orient". En 1884, Brocard prend son fils Emile comme collaborateur et sa production prend alors la signature « Brocard et fils ». Après sa mort, en 1896, la Maison continuera peu de temps sa production sous le nom de Verrerie Brocard, participant en 1904 à l’Exposition Internationale Universelle de Saint Louis (Etats-Unis).

Si certains voient en Brocard plus un technicien qu’un créateur, l’impulsion qu’il a donné à l’art des verres émaillés, et son influence sur Emile Gallé ou les frères Daum, contribuent à faire de lui un véritable précurseur de l’Art Nouveau


[1] Victor Hugo dans sa préface  de l’édition originale du recueil de poèmes Les Orientales, Paris, Charles Gosselin, et Hector Bossange. 1829        

[2] Un brevet pour la technique particulière de cloisonné qu’il utilise pour entourer les émaux est d’ailleurs déposé à l'Institut national de la propriété industrielle le 20 août 1891 "Pour un nouveau procédé d'application des émaux sur verre et sur paillons".

[3] présent à cette exposition pour le compte des activité d’émailleur de son père, Charles Gallé.

Obtenir une estimation gratuite dès maintenant

  • Réponse en 48h
  • Confidentielle
Votre estimation

Nos résultats de ventes “Philippe-Joseph BROCARD”

Adjugé à 5 000 €

Vendu le 2018/11/28

Philippe-Joseph BROCARD (1831-1896)

Lot 230

Autres créateurs de la même période

MAUBOUSSIN
1827 -
Vilmos ZSOLNAY
1828 - 1900
Charles BOURCART
1828 - 1940
Jean-Jacques HENNER
1829 - 1905
Camille PISSARRO
1830 - 1903

Nos actualités et événements vous intéressent,
inscrivez-vous !

Skip to top