La culture Nok a occupé le Sud de l’Afrique de l’Ouest – principalement le Nigeria actuel – pendant l’âge de fer. En effet, elle apparaît vers 1500 av J.-C. et disparaît pour des raisons inconnues au IIe siècle après J.-C.. Les Nok sont connus pour la production de sculptures de têtes et de figures humaines en terre cuite qui ont été retrouvées pour la plupart sous environ 8 mètres de sable et de terre et extraites lors de fouilles au cours de la première moitié du XXe siècle. Ils sont considérés comme les premiers à avoir produit de tels objets et comme les pionniers du perfectionnement de la technique de la fonte du fer. Le développement de cette dernière a permis aux Nok de cultiver de nombreuses céréales comme le sorgho, ou encore des légumes qui ont été représentés en terre cuite. Les Nok habitaient dans des huttes en torchis construites pour la plupart sur une fondation composée de pierres disposées en cercle. Des études archéologiques ont toujours lieu pour approfondir les connaissances que nous avons de la culture Nok. Concernant la production des terres cuites, ces dernières auraient été fabriquées selon la technique du colombin. Il s’agit d’une technique qualifiée de « primitive » dans l’art de la céramique et qui aurait été utilisée depuis la Préhistoire. Cette technique consiste en la production de colombins, qui sont des boudins de céramique, qui sont ensuite superposés pour obtenir en roulant, sur une surface plane, un morceau de terre. Le potier solidarise dans un second temps les colombins pour obtenir une surface lisse. Cette technique rend la poterie plus solide à la cuisson. Ces terres cuites sont donc creuses et souvent les têtes fabriquées sont proches de la taille de l’échelle humaine avec des corps stylisés à une échelle inférieure. Enfin, après séchage, les poteries étaient recouvertes d’une patine pour obtenir une surface lisse et brillante.