Myra est née vers 1946. Comme d'autres initiées de cette génération, ses connaissances sont profondes. Elle commence à peindre en 1986 lors du Cours de Peinture Traditionnelle initié par le T.A.F.E. à Lajamanu. En dehors du Désert Occidental (Papunya puis Kintore et Kiwwirkurra) ou Utopia, le mouvement pictural est encore à son début. Son approche picturale est alors diamétralement différente de celle des autres artistes de Lajamanu. Là où les doyennes peignent avec des lignes, Myra utilise une technique pointilliste, à la manière des voisins de Yuendumu (une communauté où vivent également des Aborigènes du même groupe linguistique, les Warlpiri) qui donne un effet chatoyant à ses peintures. Myra Patrick a également réalisé quelques poteries et a parfois collaboré aux peintures de son mari, Freddy Partick Tjangala (aujourd'hui décédé). Elle dépeint des rêves tels que le Jurlpa (petite chouette effraie), Malu (kangourou) Witi (poteau de cérémonie), la Liane Serpent, le Serpent et le Cacatoès. Ces dernières années, elle a décidé d'utiliser le nom de famille de son père Herbert. Le père de Myra est né à Yinipaka, c'est donc de là que viennent ses rêves. En 2018, Myra a été sélectionnée pour participer à « Parrtjima », un festival de lumière qui prend de l'ampleur à Alice Springs. Ses peintures ont été traduites en projections lumineuses visuelles. C'est surtout son Rêve de Perruche qu'elle décrit ces derniers temps. Ngatijirri est un oiseau au bec crochu, un petit oiseau vert. Il est jaunâtre sur le front. Les perruches ondulées volent d'arbre en arbre à la recherche de nourriture pour les plus jeunes. Il vole partout dans le pays et connaît tous les arbres, criques et points d'eau. Ils se réunissent tous et s'envolent pour des billabongs. Ils dorment dans des arbres creux près de leurs billabongs spéciaux. Le rêve de perruche appartient aux personnes des groupes de peau Japaljarri, Napaljarri, Jungarrayi et Nungarrayi. Collections : AIATSIS, BM, FU,...