Jules Dupré, né à Nantes en 1811, est un peintre paysagiste français, pionnier du paysage à la française à l'instar de Camille Corot (1796-1875). Il est le frère aîné du peintre Léon Victor Dupré (1816-1879).
Son père, originaire de L'Isle-Adam, dirige une manufacture de porcelaine à Parmain avant de s'établir à Nantes. Jules Dupré s'initie d'abord à l'art du décor sur céramique, avant d’arriver à Paris en 1823, où il fait la connaissance de Constant Troyon (1810-1865), ouvrier peintre à la manufacture de Sèvres. Il est ensuite admis dans l'atelier du paysagiste Jean-Marie Diébolt et vend ses premières peintures à Paris.
Devenu l'ami du paysagiste Louis Cabat (1812-1893), celui-ci le persuade d'abandonner la céramique pour peindre des scènes de genre et des paysages de plein air. Il étudie alors les peintres hollandais du XVIIe siècle dont il est un grand admirateur et, en 1831, expose pour la première fois au Salon avec des paysages du Limousin. En 1832, il séjourne dans le Berry avec Cabat et expose quatre œuvres au Salon de 1833 où il obtient une médaille de seconde classe comme peintre de genre. Lors du Salon de 1835, Eugène Delacroix (1798-1863) le félicite pour la facture de ses ciels.
En 1834, il se rend en Angleterre afin d'y étudier John Constable (1776-1837), le maître du paysage anglais, qui influence profondément son œuvre. Il fréquente également Barbizon avec Rousseau, et ensemble, ils effectuent en 1844 un séjour de cinq mois dans les Landes et dans les Pyrénées. Il peint généralement des paysages campagnards aux ciels tourmentés, mais aussi des séries de marines influencées par Gustave Courbet (1819-1877) lors de ses séjours à Cayeux-sur-Mer.
En 1889, il est promu commandeur de la Légion d'honneur. Ne se remettant pas d'une opération chirurgicale commandée par la maladie de la pierre dont il est atteint, il meurt d'une embolie pulmonaire à L'Isle-Adam en 1889. En 1890, sa famille procède à la vente, par le commissaire-priseur Paul Chevallier (le catalogue est établi par le galeriste Georges Petit), de son atelier et de sa collection dont le produit s'élève à 208 660 francs.