Félicien ROPS

Félicien ROPS

Félicien Rops, né en 1833 à Namur, est un peintre, dessinateur, illustrateur et graveur belge.

Il commence à étudier la peinture auprès de Ferdinand Marinus (1808-1890), parallèlement à ses études secondaires dans l’établissement de l'Athénée royal de Namur. En 1851, il s’inscrit à l’Université libre de Bruxelles et trouve rapidement sa place parmi les cercles étudiants les plus actifs : la « Société des Joyeux » et le « Cercle des Crocodiles », où il devient le dessinateur attitré. Deux ans plus tard, il s’inscrit à « l’atelier libre Saint-Luc », animé par Ernest Slingeneyer (1820-1894), et y rencontre Louis Artan (1837-1890), Louis Dubois (1830-1880), Charles De Groux (1825-1870) ou enocre Constantin Meunier (1831-1905), futurs artistes majeurs du réalisme belge.

Au début des années 1860, il rentre en contact avec le journaliste et écrivain Alfred Delvau (1825-1867), qui le présente à l'éditeur Auguste Poulet-Malassis (1825-1878), à Paris en 1863. Celui-ci confie de nombreux projets au graveur, principalement des illustrations d'ouvrages licencieux ainsi que le frontispice des « Épaves », un recueil de poèmes censurés. Il illustre par ailleurs un ouvrage phare de la littérature belge francophone : « La Légende et les aventures d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak », de son ami Charles De Coster (1827-1879). Mais c’est seulement en 1874 que Rops s’installe définitivement à Paris, où il vit avec Aurélie et Léontine Duluc, rencontrées six ans plus tôt.

Ami de l'archéologue Maurice Hagemans (1852-1917), il voyage avec lui en Suède en août 1874, dans le but d'assister à un congrès international sur la préhistoire. L'artiste tient à cette occasion une chronique dans le journal « L'Indépendance belge », constituant à la fois un compte-rendu des conférences et un récit de voyage. En 1879, c'est accompagné de son ami Armand Gouzien (1839-1892), alors inspecteur des Beaux-Arts, et d'une délégation officielle qu'il part en Hongrie, pays où il revient en 1885 pour l'Exposition internationale de Budapest, cette fois-ci accompagné de trente-cinq artistes et écrivains parisiens.

En 1884, il acquiert une propriété à Essonnes nommée « La Demi-Lune » qu'il passe sa retraite, se consacrant notamment à la botanique. Désormais artiste reconnu et consacré, il se voit décerner en 1889 la Légion d'honneur. En 1896, une rétrospective de ses œuvres est organisée par l'hôtel Drouot à Paris, tandis que la revue La Plume lui consacre un numéro spécial. À la fin du mois d'avril 1892, alors qu'il est occupé à graver, l’artiste s'envoie du bichlorate de potasse dans l'œil, ce qui le handicape vraisemblablement, même s’il reste actif jusqu'à son décès en 1898.