Claudius LAVERGNE

Claudius LAVERGNE

Claudius Lavergne est un peintre et critique d’art lyonnais né en 1815 et mort en 1887. Il accumulera également les compétences de peintre verrier et inspecteur des monuments historiques. Soutenu par ses parents artistes, il décide de quitter son éducation à la maison de l’ancienne intendance afin d’entrer dans l’école des Beaux-Arts de Lyon, sous la direction de Claude Bonnefond. En 1834, Claudius rejoint Dominique Ingres afin de suivre ses cours de peinture, qui deviendra par la suite le directeur de la Villa Medicis. Il le suivra également à Rome, aux côtés d’Hippolyte Flandrin.
De 1838 à 1878, il expose au Salon de Paris et présente des tableaux religieux notamment Notre Seigneur entouré d’enfants et obtient lors du Salon de 1845 une médaille de 3ème classe.
Cette même année, l’artiste présente sa toile Le miracle des roses au Salon de Lyon qui est désormais conservée au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Il complète sa formation auprès du peintre lyonnais Victor Orsel, qui l’influencera dans ses réalisations.
En 1853, l’artiste se consacre entièrement à la peinture murale dans la tradition du renommé peintre Raphaël dans la chapelle Saint-Barthélémy de Châtillon d’Azergues situé en région Auvergne-Rhône-Alpes. Suite à une commande de douze verrières représentant les douze apôtres par Emilien de Nieuwerkerke, Lavergne ouvre un atelier au 46 rue Madame afin de réaliser et finir cet ouvrage en 1857. Il produit également des vitraux pour de nombreuses églises, notamment des églises lyonnaises comme l’Église Saint-Nizier.
Il est appelé par Viollet-le-Duc en tant qu’inspecteur archéologue, ce qui lui permettra d’affiner et d’enrichir ses connaissances du vitrail. Il crée alors un atelier de peinture sur verre à Paris, rue d’Assas, où il réalisera de nombreux vitraux. Il devient rapidement un des artistes peintres-verriers les plus productifs et renommés de son temps. Cet atelier sera repris par ses deux fils Georges et Noël. Il deviendra, et ce jusqu’à sa mort, le président du syndicat de la corporation des maîtres-verriers ainsi que critique d’art.
Lavergne a été un artiste grandement influencé dans ses débuts par la ville de Lyon, mais Paris et Rome seront également une grande source d’inspiration pour l’artiste. Il réalisera un grand nombre d’œuvres, on en compte plus de 271, dont de nombreuses ont été laissées sans trace, telles Sainte Geneviève et Notre-Dame du Peuple. Le fonds de l’atelier de verrerie a été dissipé, et pour la plupart laissé éparpillé et perdu.