Claude Monet est un peintre impressionniste français né en 1840 à Paris et mort en 1926 à Giverny. Il déménage en 1845 au Havre avec sa famille et rencontre le peintre Eugène Boudin. Ce dernier l’amène à peindre en plein air. Cet épisode le marque particulièrement et influence fortement son art et l’attention qu’il porte à la représentation du ciel.
Destiné à reprendre l’affaire familiale, il choisit de poursuivre des études artistiques et s’inscrit à l’Académie Suisse, à Paris. Il y rencontre notamment Camille Pissarro et Paul Cézanne. Il séjourne momentanément en Algérie et effectue son service militaire. À son retour en France, Claude Monet retourne travailler au Havre auprès d’Eugène Boudin et à l’occasion avec le peintre paysagiste hollandais Johan Barthold Jongkind. Monet reprend plus tard ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1862 et intègre l’atelier de Charles Gleyre où il rencontre Frédéric Bazille, Auguste Renoir et Alfred Sisley. À cette période, il peint essentiellement des toiles réalistes mais rencontre peu de succès et doit faire face à des difficultés financières. L’artiste peint toujours des toiles en plein air, dans les environs de Paris et en Normandie. Il se rend notamment avec Auguste Renoir à La Grenouillère et représente la société de loisirs de l’époque, sur les bords de la Seine. Il construit ses scènes par une touche rapide et mouvementée représentant le dynamisme de la foule et commence à s’intéresser à la lumière, notamment à la question des reflets sur l’eau.
Pendant la guerre franco-prussienne et la Commune, Claude Monet se rend à Londres. Il y fait la rencontre du marchand d’art Paul Durand-Ruel qui joue un rôle important dans la diffusion de ses oeuvres impressionnistes. C’est aussi à Londres qu’il découvre la peinture de William Turner. Il est fortement marqué par ses représentations où dominent la brume et les effets de lumière. De retour en France, il s’installe à Argenteuil avec sa famille et poursuit, avec Auguste Renoir, Frédéric Bazille et d’autres jeunes peintres, une peinture en plein air, directement sur le motif. Il représente les paysages de la banlieue parisienne, et peint de nombreux portraits notamment de sa famille et de ses amis dans la nature.
Ces jeunes peintres indépendants, pour la plupart refusés au Salon officiel veulent exposer librement. Ils se constituent alors garants d’une nouvelle exposition en 1874, dans les ateliers du peintre Nadar. Claude Monet y présente son Impression soleil levant, toile qui donne son nom au mouvement impressionniste. Les œuvres présentées sont marquées par une grande liberté d’exécution, le travail des effets atmosphériques comme la brume ou le brouillard… Claude Monet, comme les impressionnistes, touchent à tous les genres et tâchent de capter et retranscrire la sensation de la lumière, du paysage. Leurs œuvres montrent l’intérêt grandissant des paysagistes pour le rendu d’une atmosphère, d’une impression, au détriment d’une description minutieuse de la nature. Claude Monet propose des représentations où les ciels sont particulièrement travaillés. L’artiste dilue les contours des motifs et accorde la primauté à l’impression visuelle. Il effectue une transcription minutieuse de l’atmosphère des paysages tant ruraux qu’urbains.
Dans les années 1880, Claude Monet s’isole et travaille en série. Cela lui permet de multiplier les effets lumineux avec les mêmes motifs. Il va alors comprendre comment travailler la couleur. La répétition d’un même motif lui permet de montrer les différents effets de la lumière et de l’atmosphère au fil des jours, des saisons et des conditions météorologiques. Claude Monet varie aussi les cadrages et les points de vue. Ses séries comme Les Meules ou Les cathédrales de Rouen frôlent l’abstraction par leur touche empâtée, mouvementée et dynamique. L’artiste s’attache particulièrement à représenter son environnement, notamment sa maison de Giverny. Son jardin devient rapidement sa source d’inspiration principale. Il représente à de multiples reprises son jardin d’eau et son étang aux nymphéas en concentrant le point de vue sur l’eau et la végétation, sur des morceaux de nature presque en gros plan. La touche, très libre, donne l’impression d’une totale abstraction. Le cycle des Nymphéas l’occupe pendant trente ans. Ces grandes compositions rencontrent un vif succès et Claude Monet connaît une grande postérité jusqu’à nos jours.