Né en 1843 à Chalon-sur-Saône, André-Fernand Thesmar est d’abord peintre de fleurs, après sa formation au dessin dans une manufacture d’impression sur étoffe de Mulhouse
Il quitte ce milieu en 1860 pour venir à Paris, où il est remarqué en 1872 par Ferdinand Barbedienne, qui lui confie la direction de la production des émaux.
C’est là qu’il développe le travail de l’émail en « plique-à-jour », un procédé proche du vitrail où le fond métallique qui sert de support à la matière est retiré après cuisson, ne laissant au final qu’une fine résille de fil d’or pour tenir entre-elles les surfaces émaillées.
Le cloisonnement remplace ainsi le trait du dessin, tout en soulignant les formes émaillées qui forment le décor. Si la technique et le style sont modernes, la manière reste inspirée du naturalisme asiatique dans sa composition décorative.
On raconte d’ailleurs qu’à l’issu de l’Exposition Universelle de 1878, l’empereur du Japon Meiji acquît quelques-unes de ces créations pour sa collection personnelle.
Rares et précieuses, les émaux en « plique-à-jour » de Thesmar ont la faveur de plusieurs collections publiques comme celle du Musée d’Orsay (onze pièces), du Walters Art Museum de Baltimore ou du Toledo Museum of Art.