Comment reconnaître une œuvre pointilliste ?

Dans le pointillisme, connu également sous les termes néo-impressionnisme ou divisionnisme, les artistes visent à représenter le monde avec une précision presque scientifique et une objectivité qui rappelle la photographie.

Ils délaissent fortement les expressions subjectives et émotionnelles, préférant plutôt une observation minutieuse de la réalité et une rigueur dans la composition. Les artistes pointillistes explorent également de nouvelles harmonies de couleurs en utilisant des juxtapositions subtiles de tons bruts surtout, tout en jouant avec les effets de lumière et d'ombre, comme décrit dans l’ouvrage Cercle Chromatique de Charles Henry.

Cette technique picturale sophistiquée engage l'œil et l'esprit de l'observateur. À première vue, la peinture semble être constituée d'une multitude de petits points de couleurs qui s’entremêlent. Mais, comme par enchantement, ces points se fondent pour former une image complète et détaillée lorsque le spectateur prend du recul. Le temps et l'effort nécessaires pour créer une telle œuvre sont inimaginables, tant chaque point est méticuleusement pensé et appliqué.

Comment estimer la valeur d’une œuvre pointilliste ?

L’artiste

Quelques noms très connus des collectionneurs sont très recherchés sur le marché des enchères, comme Georges Seurat, Paul Signac, Camille Pissarro, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, Henri-Edmond Cross et Albert Dubois-Pillet.

Leurs réalisations ont une valeur élevée, à l’exemple des œuvres de Signac qui valent entre 50 000 et 1 000 000 d’euros en moyenne.  « Concarneau, calme du matin » est son œuvre la plus chère, adjugée 33 900 000 euros lors d’une vente aux enchères à New York en 2022. Cette huile sur toile, signée et datée « P. Signac. 91 » en bas à gauche, et inscrite avec le numéro d'Opus « Op 219 » en bas à droite, mesure 65,7 x 81,3 centimètres. Elle est peinte en 1891.

Œuvre très importante du pointillisme, « Les Poseuses » de Georges Seurat suscite l'engouement des collectionneurs avec sa technique unique de points de couleur. L'œuvre possède une valeur estimée qui gravite autour de 138 000 000 d'euros.

Le peintre belge Théo van Rysselberghe est également à l’origine de plusieurs œuvres dont la valeur dépasse facilement le million d'euros. « À Thuin ou La Partie de tennis » peint en 1889 est par exemple adjugé 5 100 000 euros lors d'une vente aux enchères en juin 2020.

Le sujet

L’ambition des artistes pointillistes est de capturer des instants de spontanéité. Les tableaux dépeignent ainsi surtout des scènes de vie quotidienne en plein air, comme illustré par l’œuvre monumentale de Seurat « Un dimanche après-midi sur l’île de la Grand Jatte » réalisée entre 1884 et 1886. Cette œuvre remarquée lors de sa présentation à la dernière exposition impressionniste de 1886 représente des Parisiens venus se détendre sur une île de la Seine. Ce thème-là, avec des groupes de personnes, met en lumière le haut degré de complexité technique des œuvres pointillistes. Les collectionneurs recherchent ce genre de sujet activement.

L’état de conservation

Un tableau montre inévitablement des signes de vieillissement naturel au fil des années, comme l'altération de la couche picturale et le jaunissement du vernis. Cependant, la plupart de ces altérations et dommages naturels sont rectifiables, surtout si la restauration, y compris les repeints, peut être réalisée facilement et sans altérer l'œuvre de manière significative.

En revanche, un mauvais état de conservation peut sérieusement déprécier la valeur d'une peinture impressionniste. Par exemple, les craquelures et l'écaillement causés par une exposition prolongée à la lumière directe du soleil peuvent être particulièrement préjudiciables et peuvent se propager à l'ensemble du tableau s’ils ne sont pas traités correctement.

L’état du support, de la toile et du châssis est également minutieusement examiné par les potentiels acheteurs.

Le pointillisme a inspiré de nombreux artistes, encore de nos jours.

Les œuvres pointillistes se vendent de 50 euros à 25 millions d’euros. Pour déterminer dans quelle fourchette estimer votre œuvre, nous nous référons au sujet de l’œuvre, sa taille, l’artiste, son état, son histoire et sa provenance. 

Comment obtenir l'estimation gratuite de mon œuvre pointilliste ?

Vous avez encore des questions sur la valeur de votre œuvre pointilliste ? Nos experts et commissaires-priseurs sont là pour vous aider. Depuis 1928, la maison MILLON organise la vente d'objets d'art moderne, dont les œuvres pointillistes. Obtenez une estimation gratuite, confidentielle et sans engagement pour votre œuvre en nous demandant une estimation.

Si vous envisagez de vendre votre œuvre pointilliste aux enchères, notre équipe vous assiste dans les démarches.

Les belles ventes d’œuvres pointillistes

« La rade de Grandcamp » ou « Le port de Grandcamp » de Georges Seurat, adjugée 25 200 000 euros, est une pièce d'une grande valeur artistique et historique. Cette huile sur toile, signée « Seurat » en bas à droite et mesurant 65,4 x 81,2 centimètres est peinte à l’été 1885. Ses différentes provenances sont prestigieuses, puisqu’elle vient notamment de la succession de l'artiste, de la collection d'Ernestine Seurat, de la Galerie Lefèvre à Londres, M. Knoedler & Co. à New York et de la Galerie Étienne Bignou à Paris, entre autres.

« Le Boulevard Montmartre, matinée de printemps » de Camille Pissarro, est une œuvre marquante adjugée 21 000 000 euros en février 2014 à Londres. La toile, signée C. Pissarro est datée de 1897 en bas à gauche. Cette peinture à l'huile mesure 65x 81 centimètres.

Découvrez quelques œuvres pointillistes adjugées chez MILLON

Nos exemples illustrent des prix qui diffèrent beaucoup selon les critères de l’œuvre :

1. - Le tableau « Baignade au bord de Seine » de Maximilien Luce, mesurant 64,5 x 100 cm, est adjugé 20 000 euros. Cette huile sur toile, portant le cachet de la signature de l'artiste en bas à gauche, provient de la collection Frederic Luce avant de rejoindre une collection particulière ;

    

2. - L'œuvre « La Chaume, le clocher, Sables-d’Olonne » d'Albert MARQUET, réalisée en 1921, est adjugée 68 000 euros. Cette huile sur panneau mesurant 32,5 x 41,5 cm est signée en bas à gauche par l'artiste « Marquet ». Elle provient de la galerie Bernheim-Jeune à Paris, où elle a été acquise directement auprès de l'artiste le 24 octobre 1921 ;

    

3. - Le dessin « Audierne » de Paul Signac, réalisé le 19 mars 1927, est adjugé 25 000 euros. Cette œuvre, exécutée au crayon et à l'aquarelle mesure 27,7 x 44 cm. Elle est localisée et datée en bas à gauche « Audierne 19 mars 27 » et comporte le cachet de l'atelier en bas à droite, signé par P. Signac. Un certificat de Madame Marina Ferretti est remis à  l'acquéreur ;

    

4. - La peinture « La sieste à Saint-Tropez » d'Henri LEBASQUE, réalisée en 1906, est adjugée 220 000 euros. Cette œuvre, une huile sur toile d'origine mesurant 89 x 116 cm, est signée en bas à gauche par H. Lebasque. Elle porte également sur le châssis l'ancienne étiquette de collectionneur indiquant « Musées de Nice Henri Lebasque la sieste » ;

    

5. - La toile « Les châtaigniers à Munot, effet de soleil » de Francis PICABIA, datant de 1907, est adjugée 242 000 euros. Cette huile sur toile d'origine mesurant 73 x 92 cm, est signée et datée en bas à droite Picabia, avec l'inscription à la craie bleue indiquant le titre et l'année. Sur le châssis, figure également cette inscription ainsi qu'une autre mention, « Loué + 3032 », et sur une ancienne étiquette le numéro 182.

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