d'après BALLIN (1615-1678)

d'après BALLIN (1615-1678)

Vue de la Tour-sans-Venin Gravure encadrée "cadre : H. : 31 - L. : 38 - P. : 1,5 cm à vue : 19 x 25 cm" "« Vieux par ses murailles », balayé par l’aquilon frisquet, entouré de quelques caillasses piquées d’herbes… pourquoi cette tour a-t-elle inspiré divers artistes tels que le graveur Ménestrier (1701), le dessinateur Ballin, le graveur François-Antoine Aveline (1718-1780) ou encore le peintre Alexandre Debelle (1837) ? Si les traces écrites de cette tour remontent à plus de 800 ans, les premières descriptions formelles datent du XVIe siècle. Le cousin de Bayard, dans l’ouvrage qu’il écrit pour chanter la gloire du fameux chevalier, y vante aussi la beauté du Dauphiné et dresse une liste des lieux uniques de la région. En 1661, Nicolas Chorier la met en première position des « sept merveilles du Dauphiné », même si déjà il n’en reste plus qu’une muraille. Due sûrement à la beauté imposante de la tour, cette renommée vient aussi du mystère qui l’entoure : pourquoi ce nom de la « Tour-Sans-Venin » ? Une déformation de Saint Vérin, vénéré dans la région ? Un souvenir d’Isis, qui chasse les serpents et qui était objet de culte dans l’antiquité gallo-romaine ? Une association d’idées et de nom avec la Vipérine, plante qui se trouvait en abondance sur le tertre ? Des questions restées jusqu’à présent sans réponse. La vue proposée ici nous montre la tour mise en relief par la clarté des nuages ; le paysage est tourmenté et épouse mieux ainsi le délabrement de l’édifice ; la construction pyramidale permet de mettre en hauteur ce fameux « pan de murailles », qui a fait couler tant d’encre et de peinture !"